Compte rendu du 06/04/2025

    I.     Les communs 

Vu la richesse des échanges, on note le vif intérêt suscité par cette posture peu habituelle de tenter de verbaliser la compréhension de ce que nous vivons avec les causeries.  

En effet, nos discussions spontanées et non institutionnelles, motivées par la volonté de mutualiser nos points de vue, de se connecter les uns aux autres et de porter un regard sur le périmètre et la conduite des affaires du village (qu’elles soient de dimensions locales régionales ou nationales) s’inscrivent dans la culture de l’échange, du partage de ce qui fait les communs des habitants de la commune de BSB afin qu’ils puissent habiter là où ils habitent avec le sentiment de la dignité et beaucoup d'autres choses dont on ose refuser la possession aux hommes.  

Cette première discussion évoque les formes et caractéristiques manifestes du commun. Est dit que cela englobe l’ensemble des choses ponctuelles ou permanentes auxquelles chacun et tout le monde est confronté :  

L’environnement sonore, l’eau, l’air, l’énergie, le paysage, les biens (patrimoine public), les usages de ces biens, la gestion des déchets, les servitudes, les conventions, les activités socio-économiques, la santé, l’éducation, la circulation, les activités culturelles ou sportives, les droits d’usages et d’appropriation collective ou privé, etc. 

Qu’est-ce qu’on vise ? Améliorer la vie quotidienne ? Le bien vivre ensemble est l’objectif. L’objectif est important et le chemin pour l’atteindre l’est tout autant. Si le chemin est trop court, trop moche ou trop périlleux alors les chances d’y arriver s’amenuisent.  

A chaque cause son effet et à chaque effet sa cause. Théorie, stratégie, manière de décider… Le souci d’efficacité pousse à dresser des listes d’objectifs opérationnels et actions qui en découlent dans une attention particulière sur la production. Cependant, on sait aujourd’hui que la recherche de performance peut affecter la robustesse d’un projet et qu’il s’agit pour nous d’adopter toute la délicatesse nécessaire dans les prises de décisions. A été inventée la démocratie pour qu’un vivre ensemble robuste et de qualité puisse être envisagé…

Question reportée : Quel devenir (choix du panneau, date et lieu, com invitation) pour l’Initiative en faveur de la prise de conscience des communs et de la démocratie participative (photo du panneau BSB avec quelques figurants portant un panneau “est à vous tous”) 

II.     Lac de Bourg Saint Bernard & projet indus 

Avec la participation de la présidente de l’association “les lacs du Lauragais, cette causerie permet de faire le point de qualité sur cette affaire de panneaux photovoltaïques sur le lac. 

ndlr : L'homme est de glace face aux trésors qu'il a sous les yeux et il est de feu pour tout ce qu'il n'a pas vu. Ne devrions-nous pas généreusement ouvrir les yeux sur les “aménités” de BSB afin de prendre conscience des belles choses qu’il nous faut savoir protéger afin qu’elle dure ?  

Processus décisionnel :  

On sait que la qualité d’une décision dépend du niveau et de la qualité de la connaissance sur le sujet sur lequel on prend une décision. La multiplicité des points de vue apporte une meilleure vision. Un décideur non averti est un décideur médiocre, voire carrément incompétents. Vu que la faveur ou la défaveur d’un conseil municipal statuant démocratiquement ne compte pas pour rien, se pose la question de la consultation avant de se positionner. D’où la question : Qui est légitime pour donner son avis au sujet du projet industriel du lac ?  

Si un industriel se donne la légitimité pour donner son avis, pourquoi ne pas reconnaître de légitimité à une association ? 

 

  • Présentation refusée : En 2020, le président de l’association foncière avait été invité à présenter le projet à la mairie : sur 15 élus, 9 avaient voté pour, 5 s’étaient abstenus, et 1 avait voté contre. En toute logique et en gage d’équité, l’association “les lacs du Lauragais” a demandé à pouvoir présenter son analyse des impacts paysagers et environnementaux du projet, fondée sur trois années de recherches et d’échanges avec des experts. Cette demande a été refusée. Rappelons nous que les  associations foncières sont des établissements publics à caractère administratif relevant de la justice administrative. 

  • Paysage : D’après les poseurs de panneaux il n’y aurait qu’un tiers du lac recouvert alors qu’en été on voit qu’il y a 100% du lac qui serait couvert. 

  • Environnement : la couverture d’un lac sur cours d’eau par des panneaux photovoltaïque présente un impact négatif sur la biodiversité et sur la potabilité de l’eau 

  • Politique Economique : Le photovoltaïque des particuliers a pris un coup dans l’aile. Le rachat de l’électricité produite est en baisse et les aides sur les investissements aussi ● + d’infos disponibles sur le site de l’association 

 

 

Prochaine causerie de BSB dimanche 4 mai